Mandala de Kalachakra – Peinture thangka tibétaine

Kalachakra est un terme sanskrit signifiant « Roue du Temps ». Il représente une cosmologie complète et minutieusement élaborée. Cette cosmologie repose sur une cosmogonie tantrique – une explication sacrée traditionnelle de la création et de la structure de l’ensemble de l’existence.

Dans cette perspective, le microcosme qu’est l’homme n’est pas distinct du macrocosme qu’est l’Univers. En plus de ces deux « cartes » extrêmement complexes, l’une extérieure et l’autre intérieure, une méthode est proposée – un moyen de pratiquer et d’appliquer ce savoir afin d’atteindre le bonheur ultime. Kalachakra peut également être traduit par le Cycle du Temps.

C’est le nom d’un Tantra de haut niveau et également celui de la divinité masculine de couleur bleu foncé, dont la consort dorée est Vishvamata (Mère de l’Univers). L’enseignement qui en découle, préparatoire à l’initiation, nécessite la construction d’un Mandala complexe, ce qui représente une entreprise considérable.

Peut-être que le symbole le plus admiré et discuté dans la religion et l’art bouddhistes est le Mandala, un mot qui, tout comme guru et yoga, est devenu partie intégrante de la langue anglaise. Les Mandalas sont largement définis comme des motifs géométriques destinés à symboliser l’univers, et leur utilisation dans les pratiques bouddhistes et hindoues est bien documentée. Le mot Mandala lui-même est dérivé de la racine Manda, qui signifie essence, à laquelle le suffixe – la, signifiant conteneur, a été ajouté. Ainsi, une connotation évidente du Mandala est qu’il est un conteneur d’essence. En tant qu’image, un Mandala peut symboliser à la fois l’esprit et le corps du Bouddha.

Dans le bouddhisme ésotérique, le principe au sein du Mandala est la présence du Bouddha en lui, bien que les images des divinités ne soient pas indispensables. Elles peuvent être représentées sous la forme d’une roue, d’un arbre, d’un bijou ou dans toute autre manifestation symbolique.