Description
L’incarnation de la paix de la Tara Blanche se manifeste à travers une compassion aimante. De sa sérénité, elle confère grâce et dignité aux situations et encourage le bien à émerger dans toutes les circonstances. Elle perpétue les Quatre État Incommensurables de Bienveillance, de Compassion, de Joie Sympathique et d’Équanimité en référence aux circonstances passées, présentes et futures. Elle aide également à accorder la longévité.
L’iconographie de la Tara Blanche
Sita Tara, communément connue sous le nom de Tara Blanche, a émané d’Avalokiteshvara et, dans la tradition népalaise du Bouddha transcendant, elle est la consort de Vairochana, le Bouddha transcendant central. Sa vertu intérieure de compassion aimante est magnifiée par la simplicité de sa présentation.
La Tara Blanche est une figure importante du bouddhisme vajrayana, car elle incarne le principe de la bienveillance, qui est la qualité centrale du Bodhisattva altruiste présentée à travers le bouddhisme mahayana. Son emblème principal est le Lotus Rose [Skt. Kamala], représentant cette qualité fondamentale.
Sa main gauche est gracieusement abaissée dans un geste de bénédiction, la paume ouverte. La Tara Blanche tient un lotus rose en pleine floraison et un bouton non ouvert de chaque côté de son corps. Le lotus dans la peinture est stylisé en pivoine et en chrysanthème pour offrir un contraste artistique avec son trône de lotus. La fleur ouverte représente le présent et le bouton représente les situations futures et les Bouddhas encore à naître. L’avenir fait également référence aux changements bénéfiques dans les circonstances qu’elle aidera à réaliser. Sa main droite, la main de la sagesse, est dans le geste de donner refuge.
Le mot refuge fait référence à l’enseignement de la compréhension compatissante qu’elle transmet. Le troisième doigt touche le pouce pour créer un cercle représentant l’union de la sagesse et de la compassion, et les trois doigts étendus symbolisent les Trois Joyaux du Bouddhisme : A. L’État de Bouddha B. Le Corps des enseignements [Skt. Sangha] C. Les Principes de la Forme Universelle.
La même main tient la tige d’un lotus bleu représentant le changement. La partie inférieure de la tige, en dessous de la courbure, représente la racine du lotus dans la boue. L’allégorie du Lotus fait référence à quelque chose qui croît dans l’obscurité de la boue et qui finit par éclore à la lumière. Le parcours du lotus est celui d’un éveil intérieur et d’une illumination, analogue à l’esprit humain. Le bouddhisme nous montre comment croître vers la lumière grâce à des enseignements profonds qui nous aident à nous éloigner des fardeaux et des souffrances que nous pouvons avoir en étant matérialistes, amers et confus.
Il y a un lotus sur son diadème portant la Gemme Exauçant les Souhaits, entourée d’une auréole de feu symbolisant des bénédictions auspicieuses. L’œil supplémentaire sur son front, sur les paumes de ses mains et sur les plantes de ses pieds, représente sa capacité à voir et à comprendre les souffrances de tous les êtres et sa compassion omnisciente envers la souffrance. Avalokiteshvara [Tib. Chengresi], son ancêtre, possède également un corps blanc et des yeux supplémentaires. Les yeux dénotent un pouvoir psychique et surnaturel.
Les collants de couleur arc-en-ciel représentent la maîtrise de la Nature de Boddhi et une manifestation du Sambhogakaya. La couche de vêtement bleu foncé signifie la pratique du Mantrayana. Elle se trouve sur un disque lunaire blanc et a une auréole solaire orange représentant leur point de fusion.
Il y a une branche d’un arbre Ashoka au premier plan. Le mot Ashoka signifie ‘sans chagrin’, en d’autres termes, elle n’a aucun regret concernant son comportement. L’arbre est lié au Dieu védique de l’amour et de l’union sexuelle, Kamadeva, qui fleurit lorsqu’une dame vertueuse le touche.
La formation rocheuse triangulaire en diamant au premier plan représente la Source de la Réalité dont émergent les divinités et qui est générée à partir du vide par la syllabe semence E. Dans la langue indienne, c’est une lettre de forme triangulaire D, exprimée ainsi dans les formations rocheuses triangulaires.
Les Taras sont difficiles à classer, n’étant ni Déité ni Dakini. Les Taras sont communément décrites comme des émanations féminines et des aides des Bouddhas. Les divinités ont tendance à avoir des consorts avec lesquels elles ont des relations sexuelles. Elle a une association particulière avec le Lotus Rose, qui représente l’émergence de la sagesse des profondeurs obscures de la boue et la floraison de la sagesse éveillée.
La boue symbolise l’état primitif. Comme avec les autres émanations de Tara, elle est née de la larme d’Avalokiteshvara, le grand Bodhisattva de la compassion.
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