Les Chroniques de Pimbahal : Histoire, Mystère et Enchantement
Les histoires ont longtemps intrigué les habitants locaux de Lalitpur, et le mystère continue d’intriguer les chercheurs également.
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Patrimoine de la vallée de Katmandou
La vallée de Katmandou est riche en sites patrimoniaux et monuments imprégnés d’histoire, de récits et de folklore. C’est aussi une terre de prêtres pratiquant le tantra, de gurus aux pouvoirs magiques, de sorciers et de voyants. C’est un lieu sacré qui mêle histoire et éthéré.
Réputée pour être l’un des centres de l’hindouisme et du bouddhisme dans la vallée de Katmandou, Patan abrite de merveilleuses structures bouddhistes admirées par des personnes du monde entier pour leur pure exquisité et leur grandeur.
Les stupas de la ville, en particulier, ont préservé des reliques précieuses et des enseignements du bouddhisme. Parmi les nombreux stupas disséminés à travers Patan, Pimbahal est le plus mystérieux et intrigant.
Un lieu spirituel et sacré
Bien qu’il y ait un désaccord sur la date précise de sa construction, on pense qu’il a près de 2000 ans. Certaines personnes affirment qu’il s’agit de l’un des stupas d’Ashoka de Patan, construit par l’empereur Ashoka lors de sa visite à Katmandou, tandis que d’autres croient qu’il a été construit plus tard.
Stupa de Pimbahal Photo : Sambid Bilas Pant
Bien qu’il n’y ait aucune certitude concernant sa construction, le stupa de Pimbahal, situé à environ 650 mètres de la place Durbar de Patan, est considéré comme un lieu spirituel et sacré et demeure un stupa bien connu parmi les pèlerins bouddhistes.
Rénovation du stupa
Le stupa a été rénové et reconstruit plusieurs fois au fil des ans. Il a été partiellement endommagé au 14ème siècle. On dit qu’en l’an 1349, trois décennies après la mort du puissant Alauddin Khilji, le sultan Shamsuddin Ilyas Shah, fondateur du royaume du Bengale, a semé le chaos dans la vallée de Katmandou. Son armée a détruit plusieurs sites de pèlerinage, y compris des temples et des stupas.
Le stupa de Pimbahal a également été endommagé par les envahisseurs. Après que les forces népalaises aient repoussé avec succès l’invasion, le stupa a ensuite été reconstruit avec de nombreux autres monuments bouddhistes et hindous.
L’étang énigmatique de Pimbahal
L’étang de Jagamadu, également connu sous le nom de Pimbahal Pukhu, à côté du stupa de Pimbahal, aurait environ 600 ans et est encore plus énigmatique. Mais qu’est-ce qui rend cet étang historique si mystérieux ?
Étang de Jagamadu Photo : Sambid Bilas Pant
On dit que l’étang n’a ni fond ni substrat. Selon une légende ancienne, l’étang de Pimbahal n’est ni naturel ni créé par des humains. On allègue qu’il a été créé par des Lakhes (démons dans le folklore népalais).
Les histoires ont longtemps intrigué les habitants locaux de Lalitpur, et le mystère ne cesse d’intriguer les chercheurs également.
Selon la légende, il y a de nombreux siècles, les Lakhes ont semé le chaos à Patan. Ils terrorisaient les habitants chaque nuit et causaient des destructions dans la ville. Même les soldats les mieux entraînés et armés du roi n’ont pas pu arrêter ces féroces démons.
Les habitants se sont tournés vers Gayaḥ Bajya (un Brahmane nommé Gaya) de Patan pour obtenir de l’aide en dernier recours. Gayaḥ Bajya était une figure légendaire de Patan qui pratiquait le tantrisme et passait la plupart de ses années à rechercher l’excellence spirituelle et à maîtriser ses pouvoirs tantriques.
Après avoir écouté la supplication des habitants de Patan, il a convoqué les démons en utilisant ses pouvoirs magiques et les a contraints à creuser la terre chaque nuit jusqu’à ce qu’un étang soit créé.
Une pierre magique dans l’étang
Une autre version de l’histoire suggère qu’il a été créé en une seule nuit. Une autre légende intrigante de Pimbahal concerne une pierre magique dans l’étang qui reste cachée dans l’eau pendant la majeure partie de l’année.
Elle n’est visible que pendant les mois d’hiver lorsque le niveau de l’eau est bas. Les habitants lui attribuent des pouvoirs magiques et croient qu’elle est suffisamment puissante pour transformer le jour en nuit. En fait, plus les gens étudient ce site, plus il devient intrigant. L’histoire est souvent entrelacée avec le mythe, et Gayah Bajya était en effet un homme réel.
Dans les années 1950, la maison de Gayah Bajya près de l’étang a été excavée et, à la surprise générale, un passage souterrain menant à sa salle de méditation a été découvert. L’excavation a ensuite descendu dans une nappe phréatique, rendant impossible toute excavation supplémentaire.
La tentative de déterminer l’objectif original de cet incroyable étang est un défi pour l’imagination, car il reste encore tant de questions sans réponse. Il y a tant de choses sur l’étang que nous ne savons toujours pas.
Mais une seule certitude parmi d’autres faits moins définis est qu’il a servi de source d’eau importante pour les habitants de Patan pendant des siècles et a même été utilisé pour éteindre des incendies dans les temps anciens.
Le temple de Chandeshwori
La légende des pouvoirs tantriques se poursuit avec le temple de Chandeshwori à côté de l’étang. Il a été établi au 17ème siècle.
Temple de Chandeshwori Photo : Sambid Bilas Pant
Selon la légende, un démon nommé Chanda a semé le chaos après avoir reçu un don de Lord Shiva qui le rendait immunisé contre les attaques des dieux et des hommes.
Avec les dieux et les hommes impuissants à l’arrêter, ils se sont tournés vers la déesse Chandeshwori pour stopper Chanda. Après une guerre destructrice à Banepa, Chandeshwori a tué le démon avec son trident sacré (trishul).
Harisiddhi, la danse masquée épique
On croit que la déesse est venue à Patan pour assister à la danse de Harisiddhi, l’un des plus anciens festivals de danse masquée du pays